Le Collège Saint Jean Bosco de la Fondation Vincent a marqué le 222ᵉ anniversaire de la bataille de Vertières par une journée empreinte de recueillement, de rigueur pédagogique et d’une profonde sensibilité culturelle. L’établissement a misé sur une démarche qui place les élèves au centre, avec l’ambition de faire de cette commémoration un véritable exercice de conscience civique.
La matinée a été consacrée à une conférence guidée par un groupe de professeurs d’histoire et de sciences sociales. Avec précision et sobriété, ils ont revisité le déroulement de la bataille du 18 novembre 1803, ses protagonistes et sa portée décisive dans la naissance d’Haïti. Loin d’un cours traditionnel, l’échange a donné lieu à un dialogue vivant : les élèves ont interrogé, analysé, comparé, révélant une maturité remarquable face à un chapitre majeur de l’histoire nationale.
Dans l’après-midi, l’atmosphère s’est muée en un véritable espace d’expression artistique lorsque les classes ont investi le terrain de basket pour présenter une série de performances. Poèmes, mises en scène, gestes symboliques, compositions visuelles : chaque prestation traduisait une interprétation personnelle de Vertières. On y percevait une sincérité rare, nourrie par un sentiment de responsabilité collective et un attachement palpable aux valeurs héritées des combattants de 1803.
Au fil des activités, une même impression s’est imposée : celle d’une communauté scolaire consciente de la nécessité de préserver, comprendre et transmettre la mémoire nationale. La discipline observée, la qualité des interventions et l’engagement visible des élèves ont donné à cette journée un caractère profondément significatif. Vertières n’y apparaissait ni comme un récit lointain ni comme un rituel figé, mais comme une matrice morale capable d’éclairer le présent.
En célébrant ainsi l’une des pages les plus déterminantes de notre histoire, le Collège Saint Jean Bosco rappelle qu’une nation se construit en revisitant ses fondations et en confiant leur sens à la jeunesse. L’événement s’impose comme un exemple inspirant de formation citoyenne, où mémoire et avenir trouvent un terrain commun.
